Découvrez la ville des mille coupoles
Dotée d'une architecture des plus séduisante, El-Oued est une des plus belles villes du Sahara. Au milieu de son Souk hebdomadaire, où vous sentirez battre le cœur de la ville, le minaret de la mosquée se dresse imposant, la protégeant de sa présence tutélaire; s'y bousculent flâneurs, acheteurs, vendeurs où planent les parfums des aromates. D'évocables valeurs sont chargées ici d'une forte connotation symbolique. C'est une forme de dignité, un enracinement profond dans le terroir et un ensemble de références historiques.
Témoin, Wouroud a crée des fresques de quatre pages d'histoire rappelant au visiteur le passé glorieux d'El-Oued depuis le néolithique et ses mammouths jusqu'à la guerre de libération nationale et ses martyrs. Témoin aussi ce modeste musée d'art traditionnel et d'ethnographie, toutes sortes de petits trésors allant des pierres romaines, les stères, en passant par le métier à tisser, qui viennent nous rappeler au passé et sa forte présence.
L'architecture du Souf traduit à la fois une civilisation, un esprit créateur et une volonté d'asservir la nature. Ce n'est pas sans raison qu'on a appelé El-Oued : la ville aux mille coupoles
Ahmed NAJAH
Dans la préhistoire, le Souf eut une faune et une flore très riches. Il connut diverses civilisations de l’âge de la pierre, à la Caspienne en passant par l’Atérienne.
Le Souf fut le relais de plusieurs immigrations humaines. Longtemps habité par les Berbères Zénètes, il servit de passage, par le nord, aux troupes romaines. Les premiers Arabes arrivèrent dans le Souf vers le 7ème siècle.
Les autochtones du Souf vivaient sous les tentes et pratiquaient l’élevage et le commerce. Mais la culture du palmier les obligea à se sédentariser dans des maisons construites en plâtre.
Les Souafa ont apporté aide et contribution à la résistance populaire contre l’occupant et ont adhéré aux mouvements réformistes et politiques. Le Souf fut le passage obligé des convois d’armes clandestins vers l’Aurès depuis 1947.
Ainsi, durant la guerre de libération, le Souf offrit l’élite de ses enfants comme martyrs, soit au champs d’honneur, soit dans les geôles de l'occupant colonial.